Message aux députés du Grand Conseil, juin 2020

Deux faits nouveaux:

  • l’annonce par le canton de Vaud d’une étude pour un développement massif du ferroviaire, incluant une nouvelle ligne rapide entre Lausanne et Genève, avec une connexion directe vers l’Aéroport
  • La crise du Coronavirus, avec des probables restrictions budgétaires à venir

nous ont incités à envoyer un courrier et un document à tous les député-es du Grand Conseil de Genève.

Notre courrier:


Mesdames les députées, messieurs les députés,

Nous nous permettons de vous soumettre ci-joint un texte en guise de réflexion à propos de l’objet susmentionné.

En effet, au fil des événements de ces dernières semaines, nous relevons deux faits nouveaux majeurs qui doivent, selon nous, être pris en considération dans vos travaux législatifs relatifs à l’aménagement ferroviaire de Genève. 

Il s’agit d’une part des conséquences économiques du COVID-19 sur les rentrées fiscales, aussi bien pour Genève, que pour la Confédération et d’autre part de l’intention du canton de Vaud de développer massivement le rail (Vision 2050), dont une nouvelle ligne ferroviaire rapide entre Lausanne et Genève.

  • La situation économique consécutive à la pandémie du COVID-19 et la diminution des rentrées fiscales qui en résultera aura forcément pour effets des restrictions budgétaires et un rééchelonnement des investissements.  Vos électeurs ne comprendraient pas que vous refusiez d’étudier une option qui promet d’économiser 4 milliards de francs.

  • L’intention manifestée par le canton de Vaud de développer massivement le rail concerne notamment une ligne ferroviaire rapide qui serait aménagée entre Lausanne et Genève à l’horizon 2050. Le Conseil d’Etat vaudois vient de rédiger un projet de loi pour en financer l’étude à hauteur de 11 millions de francs.  Cette nouvelle ligne aboutirait à Genève qu’elle irriguerait en deux points : l’un par Cornavin, l’autre par l’Aéroport.  Dans les faits, pour Genève, c’est donc d’un désenclavement de l’Aéroport dont il s’agit, c’est, à peu de chose près, le concept que le projet de loi « PL 12525 » demande d’étudier.  Dans ces conditions, on ne voit pas comment, ni pourquoi Vaud et Genève pourraient tirer à hue et à dia sur cette question. Pourquoi le Conseil d’Etat vaudois pourrait initier une étude ferroviaire, là où Genève en refuserait une de son côté ?  Tout milite en faveur d’une approche coordonnée de la question, attendu que les échéances des réalisations respectives sont très proches.

Nous vous remercions de votre attention et vous prions de croire à notre parfaite considération.

Association « Genève Route et Rail »


et le document annexé: